« Je fais le job, respectez-moi », « Tu comptes sur moi, mais tu ne me calcules pas ». À l’approche du 8 octobre, journée de grève et de mobilisation du secteur sanitaire, social et médico-social, les personnels soignants du public et du privé affûtent leur slogan.

À l’image de la grève des urgentistes qui dure depuis plusieurs mois, l’ensemble des professionnels de santé est déterminé à dénoncer la dégradation du système de soins français. Le 9 septembre, la ministre de la Santé, Agnès Buzyn, a tenté d’apporter une première réponse à cette crise en présentant un « pacte de refondation des urgences ». Mais les mesures annoncées restent très en deçà des besoins, résume Ève Rescanières, secrétaire générale de la Fédération Santé-Sociaux : « Les urgences ne sont que la partie visible des dysfonctionnements qui touchent le secteur de la santé. Il faut investir à tous les niveaux, dans les bâtiments, le mobilier et les matériels, les effectifs et mieux reconnaître les professionnels en améliorant leurs salaires, tout en réduisant la pression budgétaire. »
Remettre le système de soins sur pied
La CFDT, qui porte depuis des mois la colère des personnels, sera présente aux côtés des salariés, dans les territoires et devant le ministère de la Santé, pour faire pression sur les députés et le gouvernement. Alors que le projet de loi de finances et de Sécurité sociale doit être prochainement débattu à l’Assemblée nationale, la fédération appelle à garantir aux usagers un accès à des soins de qualité et à permettre aux personnels soignants d’accueillir dignement les malades. « Nous exigeons que soient attribués des moyens immédiats et conséquents pour remettre le système de soin sur pied ! », conclut Ève Rescanières.