Mobilisation du 28 mars : Après cette dixième journée avec plus de 25 000 personnes dans la rue à Rennes, La première ministre se dit ouverte au dialogue.

l’intersyndicale invitée à Matignon, nouvelle journée de mobilisation le 6 avril.

Au lendemain de la dixième journée de mobilisation contre la réforme des retraites mardi, la Première ministre Elisabeth Borne a invité l’intersyndicale à discuter. Une rencontre prévue en début de semaine prochaine et inédite depuis des semaines de contestation.

25 000 personnes dans la rue

En attendant, l’intersyndicale a déjà décidé d’une nouvelle journée de mobilisation le 6 avril prochain. La date de cette discussion n’a pas encore été précisée mais « on ira » déclarait dès mardi soir Laurent Berger, patron de la CFDT.

Invité de franceinfo mercredi matin, il a redit son intention de s’y rendre et surtout de parler du recul de l’âge de départ à 64 ans, qui ne semble pas être à l’ordre du jour souhaité par le gouvernement. « Mais j’en parlerai, j’en parlerai, insiste Laurent Berger.

Et si on me dit ‘vous ne pouvez pas en parler’, il faudra sortir. Il faudra que même si on est accueilli, ils sortent, ils sortiront de la salle ou alors on partira. Mais on va parler des 64 ans. On va parler de ce qui se passe dans notre pays« .

Matignon a confirmé l’invitation et indiqué que les syndicats pourront aborder « l’ensemble des sujets qu’ils souhaitent », selon franceinfo. « Nous parlerons travail », a précisé l’entourage de la Première ministre. « Il n’y a pas d’ordre du jour figé ».

« Ce qui est sûr, c’est que nous, on ira discuter des retraites. Et du travail parce que ça va avec, mais (surtout) des retraites !« , a pour sa part insisté Laurent Berger. Interrogés dans la foulée, des syndicats ont semblé nuancer les affirmations du leader de la CFDT. « On a encore besoin d’en discuter en intersyndicale« , a fait valoir la codéléguée de Solidaires, Murielle Guilbert. « Ça nécessite une discussion entre nous au préalable« , a également affirmé François Hommeril, président de la CFE-CGC.

Alors que la décision du Conseil constitutionnel sur la réforme des retraites est attendue d’ici trois semaines, et sur fond de montée de la violence, la Première ministre Elisabeth Borne avait promis ce week-end de « mettre de l’apaisement« .

À l’Élysée, où Emmanuel Macron a reçu lundi les cadres de la majorité et du gouvernement, le chef de l’État a dit vouloir « continuer à tendre la main aux forces syndicales« , mais sur d’autres sujets que les retraites, selon un participant.

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