Le numéro 1 de la CFDT qualifie d’«indécentes» les incitations à «travailler plus» à l’issue du confinement formulées par l’organisation patronale.

Il ne digère pas le credo du Medef. Le numéro 1 de la CFDT, Laurent Berger, juge « indignes » et « indécents » les appels formulés par l’organisation patronale à travailler davantage pour compenser l’impact néfaste du confinement sur l’économie. Des appels qui ont eu un écho jusqu’au sein du gouvernement.
« C’est totalement indécent. Aujourd’hui, les travailleurs, comme tout le monde, sont en train de payer le coût de cette crise. Ce n’est pas à eux de payer ensuite », a-t-il déclaré dimanche sur France 2, évoquant des « slogans qui sont lancés aujourd’hui, des vieilles lunes qui reviennent : il faudra travailler plus, il faudra de la sueur et des larmes, etc. ».
« Puisqu’on veut parler de la suite, on ferait mieux de parler de protocole de déconfinement, de la façon dont on va déconfiner, y compris dans les entreprises », a-t-il poursuivi.
Travailler plus après la crise ? « C’est totalement indécent », juge Laurent Berger (CFDT) qui appelle les entreprises à leurs responsabilités.#confinementjour27 #covid19
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— Info France 2 (@infofrance2) April 12, 2020
Par R.T. avec AFPLe 12 avril 2020 à 23h24, modifié le 13 avril 2020 à 06h28
Il ne digère pas le credo du Medef. Le numéro 1 de la CFDT, Laurent Berger, juge « indignes » et « indécents » les appels formulés par l’organisation patronale à travailler davantage pour compenser l’impact néfaste du confinement sur l’économie. Des appels qui ont eu un écho jusqu’au sein du gouvernement.
« C’est totalement indécent. Aujourd’hui, les travailleurs, comme tout le monde, sont en train de payer le coût de cette crise. Ce n’est pas à eux de payer ensuite », a-t-il déclaré dimanche sur France 2, évoquant des « slogans qui sont lancés aujourd’hui, des vieilles lunes qui reviennent : il faudra travailler plus, il faudra de la sueur et des larmes, etc. ».
« Puisqu’on veut parler de la suite, on ferait mieux de parler de protocole de déconfinement, de la façon dont on va déconfiner, y compris dans les entreprises », a-t-il poursuivi.Info France 2✔@infofrance2
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Le patron du Medef, Geoffroy Roux de Bézieux, avait lancé le débat en estimant qu’« il faudra bien se poser tôt ou tard la question du temps de travail, des jours fériés et des congés payés pour accompagner la reprise économique et faciliter, en travaillant un peu plus, la création de croissance supplémentaire ».
La secrétaire d’État à l’Économie, Agnès Pannier-Runacher, a abondé dans le même sens, prévenant qu’il faudrait « probablement travailler plus que nous ne l’avons fait avant » afin de « rattraper » la perte d’activité.
« Une polémique indigne » et une « grosse erreur »
Laurent Berger a évoqué « une polémique indigne » et une « grosse erreur ». Pour lui, « ce qui est en question, ce n’est pas simplement la question économique, même si elle est primordiale et elle me préoccupe beaucoup, c’est aussi la question de la cohésion sociale ».
Interrogé sur l’éventuelle « mise de côté » de la réforme des retraites, qui a provoqué des semaines de mobilisation en France cet hiver, le secrétaire général de la CFDT, qui y était favorable, a reconnu qu’ « après cet épisode, dont on n’est pas sortis, on aura bien d’autres chats à fouetter que de se mettre sur la figure sur ce sujet ».