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Le Parlement européen adopte la directive sur des salaires minimaux adéquats

© Frédéric Maigrot/RÉA

Un pas de plus pour l’Europe sociale. Le 14 septembre, le Parlement européen a voté en faveur de l’adoption de la directive sur les salaires minimaux adéquats dans l’Union européenne. Un espoir pour près de 25 millions de travailleurs européens, qui pourraient voir leur salaire augmenter. Mais aussi, incontestablement, « une victoire pour le mouvement syndical européen », réagit Laurent Berger, le président de la Confédération européenne des syndicats (CES). Ce vote intervient après l’accord politique conclu sur ce texte entre le Parlement et le Conseil de l’UE, le 7 juin dernier. Pour être appliquée, cette directive doit maintenant être formellement adoptée par le Conseil européen, courant septembre. Les pays européens disposeront ensuite de deux ans pour la transposer dans leur droit national.

Aujourd’hui, le Parlement européen a voté en faveur de l’adoption de la directive sur des salaires minimaux adéquats dans l’UE. C’est une victoire pour le mouvement syndical européen @etuc_ces et une bonne nouvelle pour les travailleurs européens @VisentiniLuca @EstherLynchs— Laurent Berger (@CfdtBerger) September 14, 2022

Tweet de Laurent Berger, président de la Confédération européenne des syndicats

Dans le détail, la directive invite les États membres à promouvoir et soutenir la négociation collective, et à s’assurer de l’adéquation entre les salaires minimaux légaux et le coût de la vie. « Cette directive nous donnera les outils pour relancer la négociation collective et de meilleurs salaires en France et en Europe », rappelait le président de la CES. Une étape essentielle pour parvenir à « une convergence européenne vers le haut et mettre fin au dumping social ».

Le socle européen des droits sociaux, plus qu’un slogan

« L’Europe a franchi une étape importante vers l’élimination des salaires de misère », complète la CES. Alors que l’Union européenne est touchée par une crise de l’énergie sans précédent et fait face à une inflation galopante, il s’agit d’une bonne nouvelle pour les travailleurs européens. « Nous exhortons maintenant les ministres à signer cette directive afin que les travailleurs puissent commencer à en ressentir les avantages dès que possible, insiste Esther Lynch, secrétaire générale adjointe de la CES. La directive concrétise le socle européen des droits sociaux et démontre que le socle est plus qu’un slogan politique. »

Par Guillaume Lefèvre— Publié le 16/09/2022 à 07h16

À PROPOS DE L’AUTEURGuillaume Lefèvre

Journaliste

Suite à l’appel de l’intersyndicale (CFDT, SUD, CGT, UGICT, UNSA): Mobilisation des agents pour défendre leur pouvoir d’achat

En cette période d’inflation des prix, une centaine de fonctionnaires territoriaux ont manifesté ce vendredi à Rennes pour exiger une revalorisation de leurs rémunérations, chèques déjeuners compris.

La grève des agents territoriaux qui, face à l’inflation, veulent une augmentation de leur point d’indice, « gelé depuis dix ans », commentent les syndicats, ainsi qu’une révision de leur régime indemnitaire (les primes) et des chèques déjeuners.

L’intersyndicale a été reçue dès le jeudi 9 juin veille de la mobilisation : Voici les infos à chaud :

La première revendication dépend de l’État. Les deux autres de la collectivité qui les emploie. C’est pourquoi, à l’appel de l’intersyndicale (CFDT, CGT, Sud Solidaires et Unsa), une centaine d’agents ont manifesté devant le siège de Rennes métropole, ce vendredi en fin de matinée.

6 500 agents concernés

Au-delà des écoles, plus de 6 500 fonctionnaires territoriaux de Rennes, Rennes métropole et du Centre communal d’action sociale sont concernés. « Notre chèque-déjeuner d’une valeur de 7 € est financé à 53 % par la collectivité qui nous emploie, nous demandons que sa contribution soit portée à 60 %, compte tenu de l’inflation, ainsi qu’une augmentation de la valeur faciale à 8 € », expliquent les délégués syndicaux. Ils demandent aussi une baisse du tarif des cantines, accessibles aux agents, pour porter le prix des repas à 3,20 € au lieu de 4,70 €.

L’intersyndicale a été reçue, jeudi 9 juin 2022, par Emmanuelle Rousset, élue aux ressources humaines, qui comprend ces revendications et demande au gouvernement de « donner une visibilité aux employeurs locaux sur le niveau de la revalorisation du point d’indice ». Laquelle aura une incidence « sur les finances de nos collectivités ». Alors seulement « des discussions pourront s’engager avec les organisations syndicales sur le pouvoir d’achat ».

Source extraite : Ouest-France Laurent LE GOFF.

Publié le 10/06/2022 à 16h48