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Mobilisation du 13 avril contre la réforme des retraites : Nous étions 15 000 dans la rue à Rennes

Avec le retour du conseil constitutionnel qui avoir lieu aujourd’hui, la CFDT reste plus que jamais déterminée à demander le retrait de cette réforme injuste et inutile !

le Conseil constitutionnel rendra sa décision sur la censure, ou non, de la loi de réforme des retraites. Une décision attendue par nombre de Rennais, mobilisés ce jeudi 13 avril pour le douzième acte national dans les rues de la capitale bretonne.

Réforme des retraites : Mobilisation le jeudi 13 avril (12 ième journée)

L’intersyndicale a appelé à une 12e journée de grèves et de manifestations contre la réforme des retraites jeudi prochain, à la veille de la décision très attendue du Conseil constitutionnel.

Ce sera la douzième journée de mobilisation contre la réforme des retraites. L’intersyndicale a appelé ce jeudi à des grèves et des manifestations le 13 avril, à la veille de la décision très attendue du Conseil constitutionnel.

« Près de 2 millions » de personnes ont manifesté jeudi dans toute la France lors de la 11e journée d’action, selon le décompte de l’intersyndicale, tandis que le ministère de l’Intérieur en a recensé 570 000, une mobilisation en reflux par rapport à la précédente journée le 28 mars.

Interrogé sur France 5 ce jeudi soir sur ce fléchissement, le secrétaire général de la CFDT Laurent Berger a noté que les mobilisations restaient « importantes ». « Oui, ça devient plus dur pour certains salariés parce qu’à chaque fois c’est une perte de salaire », a-t-il ajouté.

Grèves moins marquées

Après bientôt trois mois de conflit, les manifestants ont affiché une détermination à toute épreuve. Les grèves étaient cependant moins marquées, notamment à la SNCF, avec trois TGV sur quatre et un TER sur deux et, à Paris, un trafic « quasi normal » pour le métro et le RER.

Des cheminots ont envahi brièvement l’ancien siège du Crédit Lyonnais à Paris, avec force fumigènes et sifflets. Et la tour Eiffel était fermée. Côté raffineries, après l’annonce du redémarrage de la production du site Esso-ExxonMobil de Port-Jérôme-Gravenchon (Seine-Maritime), sa voisine TotalEnergies à Gonfreville-L’Orcher reste la seule dont la production est encore arrêtée. Pour cette raffinerie, le tribunal administratif de Rouen a ordonné en référé la suspension de l’arrêté de réquisition de grévistes.

Dans l’éducation, le ministère a recensé moins de 8 % d’enseignants grévistes. Quelques lycées et universités ont fait l’objet de blocages, comme la Sorbonne ou Assas.

« Entretenir la flamme »

Mais comme depuis le 10 janvier et la présentation de la réforme, le plus gros blocage est surtout à rechercher entre exécutif et syndicats. Après une rencontre qui a tourné court mercredi à Matignon, la cheffe du gouvernement a affirmé qu’elle n’envisageait « pas d’avancer sans les partenaires sociaux ».

La réciproque est moins vraie. Pour Sophie Binet, le gouvernement est « bunkerisé » et sa « capacité à diriger le pays est remise en cause ».

De son côté, l’entourage du président de la République, en déplacement en Chine jusqu’à samedi, a rejeté la responsabilité de l’échec du dialogue sur les syndicats, et notamment la CFDT qui n’a pas « voulu entrer dans un compromis ».

Les syndicats se réuniront à nouveau après la décision du Conseil constitutionnel le 14 avril. Laurent Berger a dit espérer que les Sages censurent « l’ensemble de la loi ». À défaut, a estimé le numéro un de la FSU Benoît Teste ce jeudi, un feu vert à la procédure de référendum d’initiative partagée (RIP) sur les retraites « peut nous permettre d’entretenir la flamme ».

Mobilisation du 28 mars : Après cette dixième journée avec plus de 25 000 personnes dans la rue à Rennes, La première ministre se dit ouverte au dialogue.

l’intersyndicale invitée à Matignon, nouvelle journée de mobilisation le 6 avril.

Au lendemain de la dixième journée de mobilisation contre la réforme des retraites mardi, la Première ministre Elisabeth Borne a invité l’intersyndicale à discuter. Une rencontre prévue en début de semaine prochaine et inédite depuis des semaines de contestation.

25 000 personnes dans la rue

En attendant, l’intersyndicale a déjà décidé d’une nouvelle journée de mobilisation le 6 avril prochain. La date de cette discussion n’a pas encore été précisée mais « on ira » déclarait dès mardi soir Laurent Berger, patron de la CFDT.

Invité de franceinfo mercredi matin, il a redit son intention de s’y rendre et surtout de parler du recul de l’âge de départ à 64 ans, qui ne semble pas être à l’ordre du jour souhaité par le gouvernement. « Mais j’en parlerai, j’en parlerai, insiste Laurent Berger.

Et si on me dit ‘vous ne pouvez pas en parler’, il faudra sortir. Il faudra que même si on est accueilli, ils sortent, ils sortiront de la salle ou alors on partira. Mais on va parler des 64 ans. On va parler de ce qui se passe dans notre pays« .

Matignon a confirmé l’invitation et indiqué que les syndicats pourront aborder « l’ensemble des sujets qu’ils souhaitent », selon franceinfo. « Nous parlerons travail », a précisé l’entourage de la Première ministre. « Il n’y a pas d’ordre du jour figé ».

« Ce qui est sûr, c’est que nous, on ira discuter des retraites. Et du travail parce que ça va avec, mais (surtout) des retraites !« , a pour sa part insisté Laurent Berger. Interrogés dans la foulée, des syndicats ont semblé nuancer les affirmations du leader de la CFDT. « On a encore besoin d’en discuter en intersyndicale« , a fait valoir la codéléguée de Solidaires, Murielle Guilbert. « Ça nécessite une discussion entre nous au préalable« , a également affirmé François Hommeril, président de la CFE-CGC.

Alors que la décision du Conseil constitutionnel sur la réforme des retraites est attendue d’ici trois semaines, et sur fond de montée de la violence, la Première ministre Elisabeth Borne avait promis ce week-end de « mettre de l’apaisement« .

À l’Élysée, où Emmanuel Macron a reçu lundi les cadres de la majorité et du gouvernement, le chef de l’État a dit vouloir « continuer à tendre la main aux forces syndicales« , mais sur d’autres sujets que les retraites, selon un participant.

Le 7 mars la France sera à l’arrêt !

Extrait de la réponse de Laurent Berger au débat d’actualité revendicative du CNC de février 2023

Cet extrait concerne les mobilisations contre la réforme gouvernementale des retraites et plus particulièrement celle prévue pour le 7 mars.
Il permet de mieux saisir le choix d’une « France à l’arrêt » et a le mérite de motiver les équipes militantes pour les actions à venir.
En bas de page, vous pouvez télécharger le texte complet de l’intervention de Laurent en clotûre du CNC qui s’est tenu les 14 et 15 février 2023.

 » Le 7 mars sera un rendez-vous syndical : le mot d’ordre, c’est de faire progresser les droits à la retraite des salariés, ce n’est pas un mot d’ordre politique. La CFDT n’a pas pour objectif de renverser le Gouvernement (pour installer quelle alternative à la place ?), la CFDT interpelle l’ensemble des forces politiques et est intransigeante avec un Gouvernement qui ne fait pas de la justice sociale, de la justice fiscale un objet de réforme.

On a 3 semaines pour le préparer, pour l’organiser, pour le réussir. Vous avez dit hier tout le positif de la séquence que nous connaissons, le 7 mars, il faut amplifier tout cela !

Vous avez vu le communiqué commun pour le 7 mars :

  • C’est LE rendez-vous !
  • Nous allons durcir le mouvement !
  • La France sera à l’arrêt.

Plusieurs ont dit « on en a sous le pied » : c’est le moment de l’exploiter pour faire du 7 mars 2023 LE POINT DE BASCULE.

Durcir le mouvement, ça veut dire quoi ? Au risque d’en décevoir certains le lendemain de la St-Valentin, le fantasme révolutionnaire, ça ne va pas marcher. Toutes nos équipes, je dis bien toutes nos équipes relaient les difficultés que pose le fait de faire grève pour de nombreux travailleurs. Durcir le mouvement, ça ne peut donc pas se traduire par des grèves reconductibles, ni d’ailleurs par des grèves par procuration.

Durcir le mouvement, cela veut dire être encore plus nombreux, plus visibles, plus tranchant dans nos expressions, plus crédibles dans le relai des réalités vécues et des alternatives possibles. Faisons cela, et les autres organisations syndicales continueront à nous courir derrière.

La CFDT a construit un mouvement ancré dans les territoires, puissant dans ses expressions. Les salariés qui se mobilisent en nombre, ils sont « normaux », ils regardent comment chaque débrayage marche… le 7, il faut que ça marche, l’enjeu ce n’est pas que 2% des salariés rêvent au 8, au 9, au 10 (le 11, ça se complique, c’est le week-end).

Le 7 mars, la France doit être à l’arrêt : voilà un mot d’ordre qui tape !

Une France à l’arrêt, c’est d’abord une France dans la rue. Imaginons une France avec 1,5 millions de manifestants ! Imaginons des manifestations monstres dans les 250 villes habituelles, peut-être même 275 ou 300 villes !

Si on réussit cela, on gagne l’instant de bascule : aucun Gouvernement ne peut résister à 1,5 millions de manifestants.

La France à l’arrêt, c’est donc la France qui manifeste, mais il faut aller au-delà.

Nous allons construire un cadre qui permette cette mobilisation. Il y a une intersyndicale demain en fin de journée, nous envisagerons les cadres d’actions unitaires possibles : pas de mot d’ordre reconductible mais un rapport de force intransigeant contre les 64 ans.

Péages gratuits, café/croissants devant les entreprises et administrations, distributions de tracts, blocages de ronds-points industriels, point de rendez-vous devant des permanences parlementaires, slogans et chansons à fond: le mode opératoire n’est pas complètement arrêté mais l’idée est de faire très fort et très visible. En début de semaine prochaine, une info-rapide donnera des précisions mais la question essentielle est d’organiser comment chaque métier est engagée dans cette mobilisation.

Le 7 mars, c’est un rendez-vous des territoires, mais c’est aussi un rendez-vous fédéral. Voilà mon métier, voilà le problème que me posent les 64 ans. Il faut qu’on soit très bons, très forts sur ces arguments.

Après le 7 mars, il y a le 8 mars et la journée internationale du droit des femmes. Nous devrons évidemment nous en saisir pour dénoncer les conséquences de la réforme pour les femmes… mais ce n’est pas simple. La CFDT a sollicité les autres OS pour avoir également un appel syndical unitaire le 8 mars, traitant exclusivement des inégalités professionnelles et de la retraite, les discussions sont en cours. Mais nous pensons qu’il sera difficile de mobiliser massivement, deux jours de suite. Aussi, la participation des OS derrière leur propre banderole et avec leur propre appel, aux manifestations organisées le 8 mars, comme chaque année, par les organisations féministes, est également en discussion. 

En conclusion cette réponse, mes camarades…

Nous sommes au milieu du « film » et nous ne connaissons pas toute la suite du scénario. Elle nous appartient en partie mais pas totalement. Ce qu’il faut donc faire est simple : être nous-mêmes, cohérents, solides sur nos valeurs et principes, et mobilisés à fond.

Je veux finir en parlant à chaque militante et chaque militant présent dans cette salle, au-delà de nos responsabilités respectives.

Nous, militantes et militants assumant des responsabilités dans cette période, nous avons la chance de vivre un moment extraordinaire.

Exigeant certes, mais extraordinaire, et sans doute historique à l’échelle du syndicalisme et des mouvements sociaux français.

Nous vivons le premier mouvement syndical avec la CFDT en leadership. Cela fait beaucoup peser sur nous… mais cela donne des ailes à nos adhérents et militants.

Je finirai par une très belle expression de Florence hier… Ce mouvement, il permet de ne pas déléguer à d’autres le pouvoir de peser soi-même.

C’est cela… un mouvement du travail pour la dignité des travailleurs et travailleuses, un mouvement porteur d’émancipation individuelle et collective.

Clairement, un mouvement social qui porte la marque CFDT.

Alors, allons-y à fond, goûtons ce plaisir de vivre cela ensemble.

Soyons mobilisés demain 16 février et faisons du 7 mars ce jour de bascule pour faire reculer le Gouvernement ! « 

Crédits photo : Syndicalisme Hebdo – Laurent Berger clotûrant le CNC – février 2023

Intersyndicale « AG le 3 mars » : Réforme des retraites

Bonjour à tous et toutes,

Veuillez trouver ci-joint un tract de l’intersyndicale à destination des agents Ville de Rennes / Rennes Métropole / CCAS / Caisse des écoles

Nous vous invitons à 2 assemblées générales du personnel :

 le  vendredi 3 mars

11-12h HRM salle du conseil

14-16h CTM (plaine de Baud) Derrière la salle ASMR

Réforme des retraites – 7 et 8 mars : mettre la France à l’arrêt pour dire haut et fort : 64 ans c’est non !

L’intersyndicale CFDT, FO, SUD SOLIDAIRES, CGT/UGICT, UNSA

Bientôt 1 000 000 de signataires contre la réforme des retraites, on compte sur vous !

Tous unis contre cette réforme injuste !

Veuillez cliquer ci dessous sur le lien pour accéder à la pétition nationale contre la réforme des retraites :

Retraites : non à cette réforme injuste et brutale !

Le gouvernement a annoncé le report de l’âge de la retraite à 64 ans avec un allongement accéléré de la durée de cotisation.

Cette mesure est injustifiée : le rapport du Conseil d’orientation des retraites (COR) l’indique clairement, le système de retraites n’est pas en danger. Il n’y a aucune urgence financière

Cette réforme va frapper de plein fouet l’ensemble des travailleurs, et plus particulièrement ceux qui ont commencé à travailler tôt, les plus précaires, dont l’espérance de vie est inférieure au reste de la population, et ceux dont la pénibilité des métiers n’est pas reconnue. Elle va aggraver la précarité de ceux n’étant déjà plus en emploi avant leur retraite, et renforcer les inégalités femmes-hommes.

Ce projet gouvernemental n’a rien d’une nécessité économique, c’est le choix de l’injustice et de la régression sociale.

Renforcer notre système de retraites nécessite en revanche des mesures de progrès et de partage des richesses.

D’autres solutions sont possibles ! Je soutiens la mobilisation intersyndicale et je m’oppose à cette réforme : « je signe la pétition »

Vos données ne feront l’objet d’aucune collecte, ni d’aucun traitement de notre part.

La demande de don faisant suite à la signature de cette pétition n’émane pas des organisations syndicales mais de la plateforme change.org sur laquelle est hébergée celle-ci.

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