Droits des Femmes

Comité Technique du 3 mars 2022 : Déclaration CFDT sur l’égalité professionnelle femmes / hommes

Veuillez trouver ci dessous la déclaration préalable de la CFDT lors de ce Comité Technique du 3 mars 2022 centrée sur l’égalité femmes / hommes :

Les revendications phares de la CFDT sur l’égalité Femmes / hommes :

Le 8 mars, la CFDT se mobilise pour les travailleuses essentielles et leur donne la parole

Préavis de grève du 8 mars : Preavisgrève 8 mars 2022

Le 8 mars, journée internationale des droits des femmes, la CFDT a décidé de mettre sous le feu des projecteurs et de donner la parole aux travailleuses essentielles, celles qui exercent des métiers dont le caractère indispensable à la continuité économique et sociale du pays est apparu au grand jour lors des confinements.

Malgré les applaudissements, malgré les promesses, ces travailleuses ont dû se battre, et se battent encore pour obtenir une juste reconnaissance de leur engagement et de l’utilité sociale de leur métier. Salaires trop faibles, conditions de travail difficiles et délétères pour la santé, emplois précaires, sans perspectives d’évolution… tout concourt à la faible attractivité de ces métiers. Et, comme par hasard, la majorité de ces emplois est occupée par des femmes, qu’il s’agisse des métiers dits de « première ligne » ou de « deuxième ligne », voire au-delà de ces périmètres aux contours discutables.
Des combats syndicaux menés par la CFDT ont permis, dans certains secteurs et dans beaucoup d’entreprises, d’obtenir des avancées concrètes. Le 8 mars sera aussi l’occasion des les valoriser.

Un cahier de doléances pour les organisations patronales et la presse : cahier de doléances – modèle word.docx 

Pour la CFDT, le 8 mars 2022 sera l’occasion de réaffirmer ses revendications, métier par métier, secteur par secteur. Un cahier revendicatif sera élaboré et transmis aux organisations patronales (fédérations et confédérations), à la presse et aux ministères de tutelle. Il contiendra des témoignages de salariées, quelques données sur le métier ou la branche et les revendications CFDT dans des formulations destinées au grand public et à la presse.

La fédération des Services, Interco, la FGA, la fédération Santé Sociaux, la FNCB, la FGTE ont été sollicitées pour composer ce cahier de doléances. La fédération des SGEN et la FEP ont souhaité s’y associer pour mettre en lumière certains métiers précis.

A vous de réaliser vos cahiers de doléances localement pour la presse et vos employeurs et n’hésitez pas à nous les remonter !

Lire la suite sur la cirulaire confédérale : 20220223 SG Circulaire19 08 Mars

Mobilisation le 8 mars 2022 Acte 2 : Marche des essentiels et des essentielles

Après la marche des Essentiels du 3 février dernier, la mobilisation continue afin d’obtenir une juste reconnaissance des travailleuses et des travailleurs de ces secteurs.

Préavis de grève du 8 mars : Preavis grève 8 mars 2022

Le 8 marsjournée internationale des droits des femmes, est l’occasion de braquer les projecteurs sur les travailleuses essentielles.

La CFDT les appelle ce jour-là à se mobiliser à Paris et dans tous les territoires, avec les travailleurs essentiels, pour une juste reconnaissance de leurs métiers par les employeurs publics et privés.

8 mars 2021 – Journée internationale des droits des femmes

Pour la Journée internationale des droits des femmes du 8 mars, Interco CFDT vous propose plusieurs actions de communication.

Tract au format PDF ci dessous :

Un tract

Ce tract est composé en deux parties. Au recto, nous rappelons les obligations de nos employeurs (ministères et collectivités de plus de 20 000 habitants) à mettre en place des plans d’action pour l’égalité professionnelle, et incitons toutes les collectivités à engager des actions pour l’égalité. Nous mettons en avant notre revendication de création d’un fonds, composé des pénalités dues par les collectivités qui nomment trop peu de femmes aux postes de direction, pour financer les actions de formation et de sensibilisation.
Le recto est dédiée à nos revendications pour l’égalité professionnelle et pour l’équilibre vie professionnelle/vie personnelle.
Il est téléchargeable en bas de la page, prêt à l’impression et en version modifiable.


Un webinaire

Intitulé « Regards croisés sur les plans d’action égalité professionnelle« , il se déroulera le vendredi 5 mars de 10h à 12h
Y interviendront des militantes de deux collectivités et deux ministères pour partager leurs témoignages et échanger avec les participant.es.
D’une capacité de 250 participant.es simultané.es, il sera enregistré pour permettre à celles et ceux qui n’auront pas pu se connecter, de le visionner.
Le lien et des informations complémentaires vous seront transmis la semaine prochaine.


Un questionnaire

Ce questionnaire lancé sur Interconnectés le 5 mars, permettra à chaque syndicat de témoigner des actions mises en place dans les collectivités.
Le lien pour vous permettre d’y répondre sera prochainement accessible ici.

Un bulletin d’adhésion « égalité pro »

Ce bulletin reprend le modèle créé avec le visuel confédéral « 2 traits pour l’égalité ».
Il est téléchargeable sur Interconnectés, en deux versions :
– bulletin d’adhésion égalité pro » – version imprimeur
– bulletin d’adhésion égalité pro » – version copieur

Un relai des actions confédérales

La confédération a prévu la réalisation d’un tract sur le congé paternité et d’accueil de l’enfant.
Un cycle de webinaires sera également mis en place.
Dès que les éléments seront disponibles, nous vous les mettrons à disposition pour vous permettre de les relayer.

Un appel à vos contributions

Si vous avez prévu des actions spécifiques pour le 8 mars, informez-nous afin de les partager sur les réseaux sociaux et dans l’espace CFDT’elles confédéral.

Journée contre les violences faites aux femmes : des agressions aggravées par la crise sanitaire

Du Nigeria au Brésil, de la France à l’Inde, aucun pays n’échappe à la pandémie de Covid-19. Aucun n’échappe non plus à l’explosion des agressions subies par les femmes, donnant cette année une résonance particulière à la Journée internationale pour l’élimination des violences.

Chaque 25 novembre a lieu la Journée internationale pour l’élimination de la violence à l’égard des femmes. En cette période de pandémie, on assiste à une flambée de ces violences un peu partout dans le monde. La crise sanitaire a mis partout en lumière le fléau des violences sexistes et sexuelles.

Selon des données de l’ONU Femmes publiées fin septembre, le confinement a fait augmenter les plaintes ou appels aux autorités pour des violences domestiques de 30 % à Chypre, 33 % à Singapour, 30 % en France ou 25 % en Argentine.

Disparition de Gisèle Halimi, célèbre féministe qui marqua l’Histoire…

La célèbre avocate féministe, qui a défendu des militants FLN pendant la guerre d’Algérie et s’est battue pour la libéralisation de l’avortement et la criminalisation du viol, est morte à l’âge de 93 ans.

Procès de Bobigny en 1972

Son Enfance

Elle naît le 27 juillet 1927 en Tunisie, d’une mère juive, et d’un père d’origine berbère. Après des études au lycée de jeunes filles de Tunis, à la faculté de droit et de lettres de Paris et à l’Institut d’études politiques à Paris, elle entre au barreau de Tunis en 1949 et poursuit sa carrière d’avocate à Paris en 1956.

Son enfance dans une famille traditionaliste est à l’origine de son combat dans la lutte féministe. En effet, dès son plus jeune âge, elle remet en cause ses obligations de fille au sein de sa famille.

C’est pourquoi, à l’âge de 10 ans, elle entame une gréve de la faim, afin de ne plus avoir à faire le lit de son frère. Au bout de trois jours, ses parents cèdent et elle écrit dans son journal intime de l’époque : « aujourd’hui j’ai gagné mon premier petit bout de liberté ». Des années plus tard, elle estime qu’elle avait en elle « une rage, une force sauvage, je voulais me sauver ».

Son Parcours

Fortement engagée dans plusieurs causes, elle milite pour l’indépendance de son pays, la Tunisie, mais aussi pour l’Algérie ; elle dénonce les tortures pratiquées par l’armée française et défend les militants du Mouvement National Algérien poursuivis par la justice française. À partir de 1960, elle prend la défense de Djamila Boupacha, militante du Front de Libération National Algérien, notamment dans le journal Le Monde. Par la suite, elle cosigne avec Simone de Beauvoir, Djamila Boupacha, livre dans lequel elle obtient de nombreux soutiens et la participation de grands noms comme Pablo Picasso dont son portrait de Djamila Boupacha figure sur la couverture.

Dans le même esprit, elle préside une commission d’enquête sur les crimes de guerre américains au Viêt Nam.

En 1965, Gisèle Halimi participe au Mouvement démocratique féminin, sorte d’union de la gauche avant la lettre qui soutient la candidature de François Mitterand à la présidentielle de 1965 et veut unir socialisme et féminisme.

Féministe, Gisèle Halimi est signataire en 1971 du Manifeste des 343, parmi 343 femmes qui déclarent avoir avorté et réclament le libre accès aux moyens anticonceptionnels et l’avortement libre.

Aux côtés notamment de Simone de Beauvoir et de Jean Rostand, elle fonde en 1971 le mouvement féministe « Choisir la cause des femmes » et milite en faveur de la dépénalisation de l’avortement. Elle prendra la présidence de cette association à la mort de Simone de Beauvoir.

Au procès de Bobigny en 1972, qui a un retentissement considérable, elle obtient tout d’abord, au tribunal correctionnel, la relaxe pour Marie-Claire, une jeune fille de 16 ans qui avait avorté après un viol. Elle obtient aussi du sursis pour la mère et la relaxe pour les deux amies qui ont aidé Marie-Claire ; elle a fait de ce procès une tribune contre la loi de 1920. Ce procès contribue à l’évolution vers la loi Veil, votée en décembre 1974 et promulguée en janvier 1975, sur l’Interruption Volontaire de Grossesse.

Son plaidoyer pour la criminalisation du viol

De même, sa stratégie de défense médiatisée de deux jeunes femmes victimes d’un viol collectif, Anne Tonglet et Araceli Castellano, devant les assises d’Aix-en-Provence en  contribue à l’adoption d’une nouvelle loi en 1980 définissant clairement le viol et l’attentat à la pudeur et les reconnaissant comme des crimes, alors qu’ils étaient considérés jusque-là comme des délits en droit français. Elle aide et soutien la cinéaste Yannick Bellon à produire le film L’Amour violé (le premier à aborder le sujet frontalement) et présente le film, à de nombreuses reprises lors de débats sur le sujet.

Gisèle Halimi est également l’une des fondatrices de l’association altermondialiste ATTAC en 1998. L’activiste palestinien Marouane Barghouti lui a par ailleurs demandé d’être l’un de ses avocats.

En 1999, elle signe pour s’opposer à la guerre en Serbie la pétition « Les Européens veulent la paix », initiée par le collectif Non à la guerre, se situant dans la mouvance de la Nouvelle Droite.

Elle est membre du comité de parrainage du Tribunal Russell sur la Palestine dont les travaux commencent le 4 mars 2009.

Le 23 février 2010 est adoptée par l’Assemblée Nationale, en sa présence, une résolution européenne sur le principe de la « clause de l’Européenne la plus favorisée » visant l’harmonisation des législations européennes concernant les droits des femmes suivant l’idée qu’elle avait émise dès 1979 lors de la première élection du Parlement Européen au suffrage universel.