droit du travail
« M. LE PRÉSIDENT, VOUS NE POURREZ PAS FAIRE SANS NOUS ! » – SIGNEZ LA CARTE PÉTITION
Au lendemain de l’élection présidentielle, la CFDT interpelle Emmanuel Macron l’invitant à répondre à 15 revendications sur le pouvoir d’achat, le travail, l’emploi, les retraites, l’écologie et la santé. Vous aussi, interpellez le président de la République en signant et envoyant la carte pétition ci-dessous (par voie postale [sans affranchissement] ou par voie électronique) !

« M. le président,
Notre société est en crise, elle sort fragilisée de ces dernières années: nous avons besoin de réponses immédiates ! Montrez que vous savez être à l’écoute, répondez aux 15 revendications de la CFDT ! »
– POUVOIR D’ACHAT –
• Revalorisation immédiate des grilles de salaire suite à l’augmentation du SMIC, dans le privé et dans le public
• Aucun versement de dividendes aux actionnaires sans intéressement ou participation pour les salariés
• Revalorisation des minima sociaux et des APL, pour compenser l’inflation
– TRAVAIL –
• Financement intégral des formations des personnes souhaitant se reconvertir (en cas de travail pénible ou d’emploi menacé)
• Prise en compte de la pénibilité pour tous les travailleurs concernés
• Modification des ordonnances travail pour un dialogue social de qualité
– EMPLOI –
• Retour au niveau d’allocation chômage d’avant la réforme de 2021
• Accompagnement systématique des seniors pour préparer leur seconde partie de carrière
• Refus de mesures punitives pour les bénéficiaires du RSA et un réel accompagnement vers l’emploi
– RETRAITES –
• Pas de report de l’âge légal de la retraite
• Minimum de pension pour une carrière complète au niveau du SMIC net
– ÉCOLOGIE –
• Rénovation des 4,8 millions de logements mal isolés
• Doublement du chèque énergie
– SANTÉ –
• Mise en place d’un plan de lutte contre les déserts médicaux
• Investissements et recrutements dans les hôpitaux, Ehpad et tous les établissements de santé
Ci-dessous, vous pouvez télécharger le flyer en version imprimante, et en version imprimeur avec traits de coupe.
La carte pétition peut être envoyée au format PDF interactif à l’adresse presidence@elysee.fr ou imprimée (choisir impression au format réel, sur les bords courts). Une version imprimeur avec traits de coupe est également disponible.
L’envoi d’un courrier de moins de 20 grammes à destination du président de la République est gratuit, il n’est donc pas nécessaire d’affranchir votre carte pétition.
Nouveau quinquennat : la CFDT pose ses exigences
“Montrez que vous savez être à l’écoute…” Alors que le résultat de l’élection présidentielle révèle une France profondément fracturée, la CFDT appelle Emmanuel Macron à ouvrir rapidement des espaces de dialogue et à prendre à bras-le-corps les problèmes de la société. Afin d’engager la discussion, elle présente quinze revendications.

58,54 % pour le Président sortant au deuxième tour. Passé le soulagement de ne pas voir le Rassemblement national remporter l’élection présidentielle, ce résultat retentit comme un énième signal d’alarme. Élection après élection, l’extrême droite progresse, surfant sur un mal-être social ambiant et le rejet du « système » par une partie de la population qui ne se reconnaît plus dans les candidats dits modérés ou de gouvernement. Une nouvelle fois, Emmanuel Macron a donc été élu avec le soutien de nombreux citoyens qui voulaient avant tout éviter l’accession au pouvoir de l’extrême droite.
« Je sais aussi que nombre de nos compatriotes ont voté ce jour pour moi, non pour soutenir les idées que je porte mais pour faire barrage à celles de l’extrême droite. Je veux ici les remercier et leur dire que ce vote m’oblige pour les années à venir », a d’ailleurs reconnu le Président lors de son discours à la tour Eiffel à l’issue du deuxième tour.
Quinze sujets, quinze urgences
La CFDT – qui s’est mobilisée dès le 10 avril pour faire barrage au Rassemblement national en appelant à voter Emmanuel Macron – le prend à présent au mot. Et pose sur la table ses quinze premières revendications. Quinze sujets sur lesquels la CFDT est prête à engager des discussions sans attendre. L’évolution des grilles de salaires et des minima sociaux, la révision des ordonnances travail, la formation des seniors et des personnes en reconversion, les retraites ou encore l’investissement dans la santé constituent les axes essentiels de ses revendications… car les attentes sont nombreuses. « Nous avons besoin de réponses immédiates ! Montrez que vous savez être à l’écoute », interpelle ainsi la CFDT, qui entend obtenir de l’exécutif un changement de méthode lors du quinquennat à venir.

Grand rendez-vous social
Laurent Berger l’a d’ailleurs réaffirmé dans une tribune publiée dans Le Monde daté du 27 avril, dans laquelle il interpelle directement Emmanuel Macron. « Monsieur le président, vous ne pourrez pas relever ces défis tout seul. Convoquez dès aujourd’hui une rencontre avec les partenaires sociaux et les grandes associations. Appelez-la comme vous voulez – conférence, Grenelle, convention… –, mais lancez dès maintenant ce grand rendez-vous social pour changer de méthode et associer le plus grand nombre à la co-construction des décisions. »
Alors que le candidat Macron promettait il y a quelques jours encore une présidence moins verticale, espérons que le Président réélu n’oublie pas cet engagement de campagne. À présent, la CFDT attend des actes. « Notre appel est ferme mais constructif : entendez-le !, conclut Laurent Berger dans sa tribune. Il ne peut y avoir de démocratie sans démocratie sociale. »
Dans une tribune parue dans le journal « Le monde » le 27 avril 2022, le secrétaire général de la CFDT, Laurent Berger, appelle Emmanuel Macron à convoquer un « grand rendez-vous social » avant ses décisions futures.
Mobilisation le 8 mars 2022 Acte 2 : Marche des essentiels et des essentielles
Après la marche des Essentiels du 3 février dernier, la mobilisation continue afin d’obtenir une juste reconnaissance des travailleuses et des travailleurs de ces secteurs.
Préavis de grève du 8 mars : Preavis grève 8 mars 2022
Le 8 mars, journée internationale des droits des femmes, est l’occasion de braquer les projecteurs sur les travailleuses essentielles.
La CFDT les appelle ce jour-là à se mobiliser à Paris et dans tous les territoires, avec les travailleurs essentiels, pour une juste reconnaissance de leurs métiers par les employeurs publics et privés.
Le congé de paternité passe à 28 jours à compter du 1er juillet 2021.
Avec un congé paternité de 28 jours, la France fera deux fois mieux que la moyenne européenne, mais beaucoup moins bien que la Suède, dont le congé dure 60 jours, la Finlande avec ses 54 jours ou encore l’Espagne qui passera à 80 jours en 2021.
Concrètement, avec cette réforme, à partir du 1er juillet 2021, la durée du congé paternité passera de 14 jours depuis sa création en 2002, à 28 jours.
La réforme sera inscrite dans le projet de loi de financement de la Sécurité sociale pour 2021 et mise en œuvre à partir du 1er juillet 2021.
Cependant, elle fera doubler le coût du dispositif qui passera de 260 millions d’euros cette année à environ 520 millions en 2021 et 780 millions en 2022, grâce à l’amélioration attendue du taux de recours.
En faisant ce pas et en le faisant si rapidement, le président de la République souhaite donner une suite favorable aux conclusions des travaux de la commission des « 1.000 premiers jours de l’enfant » du neuropsychiatre Boris Cyrulnik. Dans son rapport, la commission avait recommander de porter le congé paternité à 9 semaines, comme en Finlande. Et elle montrait, sur des bases scientifiques, que pour nouer un lien d’attachement suffisant avec le père, 14 jours ne suffisaient pas. (voir : Neuf semaines de congés de paternité, les experts sur « les 1000 premiers jours » de l’enfant ont rendu leur rapport)
Si les trois jours de congé de naissance deviennent obligatoires, le taux de recours des pères va s’accroître, et donc coûter plus d’argent aux employeurs, qui continueront à payer des salaires et des cotisations. Ce taux de recours s’élève actuellement à 67 % sur l’ensemble de la période de 14 jours – il est rare que les bénéficiaires du congé paternité n’en demandent qu’une fraction. Le gouvernement table sur une stabilité du recours pour la part non obligatoire, et sur une hausse à 80 % sur la part obligatoire dès 2021, puis 90 % en 2022.
Un coût déjà calculé par le gouvernement
Selon la Présidence de la République, « 80 % des Français se déclarent favorables à l’allongement du congé paternité« .
Cette décision permettra aussi à la France de « rejoindre le peloton des pays européens proposant le plus long congé paternité, comme l’Espagne, la Finlande, la Norvège, le Portugal ».
Ce qu’il faut retenir :
* La durée du congé paternité sera doublée à partir du 1er juillet 2021. Elle passera de 11 jours actuellement à 25.
* Une décision qui fait écho au rapport sur les « 1.000 premiers jours de l’enfant » de la commission présidée par le neuropsychiatre Boris Cyrulnik, rapport remis ce mardi soir au gouvernement.
* Ce rapport préconisait d’étendre le congé paternité à neuf semaines.
La réduction des inégalités hommes-femmes
« Ce congé nous valorise dans notre rôle de père et cela montre qu’en termes d’égalité femmes-hommes, la femme n’est pas toute seule à prendre un congé. »
Rendre une partie du congé paternité obligatoire réduit les inégalités d’accès. « Le non-recours concerne les personnes les plus défavorisées, qui sont dans les situations les plus précaires, qui aimeraient probablement prendre ce congé paternité mais qui ne le peuvent pas », explique Frédéric Bizard, économiste de la santé. L’autre objectif affiché de ce nouveau dispositif est la réduction des inégalités hommes-femmes.
« La parentalité ne doit pas être un frein »
Chez Aviva, le congé parentalité ou « co-parent » s’élève à 10 semaines. En plus des quatre semaines de congés légaux, le parent travaillant dans ce groupe d’assurance bénéficie de six semaines supplémentaires à prendre dans les six mois suivant l’arrivée de son enfant. « Il est possible de les prendre en plusieurs fois, au moment de la période d’adaptation en crèche par exemple ou lors du retour au travail de la maman », précise Sylvie Chartier-Gueudet, directrice de l’inclusion et du bien-être au travail de l’entreprise qui compte 2 900 salariés.
Depuis sa mise en place en novembre 2017, ce congé semble de plus en plus plébiscité : en 2020, 95% des salariés éligibles l’ont pris, contre 85% à ses débuts. « Nous avons voulu faire de ce congé une mesure d’égalité professionnelle entre les hommes et les femmes », assure la directrice de l’inclusion.
« Il n’y a pas si longtemps encore, quand une femme partait en congé maternité, elle n’était pas sûre de retrouver son poste et l’on ne se posait pas la question du congé pour le deuxième parent.
« Sylvie Chartier-Gueudet, directrice de l’inclusion chez Aviva à franceinfo
« En allongeant le congé parentalité, nous envoyons le message qu’un homme ou une femme peut s’absenter pour s’occuper de son enfant sans que cela interfère sur sa carrière ».
Le maintien du salaire, un facteur-clé
Au niveau national, le taux de recours du congé paternité demeurait jusqu’à présent en deçà des attentes. En 2016, il ne s’élevait qu’à 67%, soit 400 000 salariés, relève le Sénat.
En imposant de prendre les sept premiers jours, le gouvernement espère améliorer ce taux, car jusqu’à présent « le congé paternité était plutôt pris par les cadres supérieurs, dans les grands groupes », relève Emmanuel Macron dans une interview au magazine Elle (article réservé aux abonnés). « Là, on dit qu’il y a une partie qui est obligatoire pour protéger les gens dans des structures plus petites où, pour des raisons culturelles, ce congé a du mal à être accepté », analyse le chef de l’Etat.
Pour Sylvie Chartier-Gueudet, la clé du succès réside dans la culture de l’entreprise, qui doit faire de la parentalité l’une des garanties de l’équilibre entre vie professionnelle et vie privée. « Ce congé montre que la parentalité est prise en compte dans la gestion de carrière et ne doit pas être vécu comme un frein », insiste la directrice de l’inclusion.
Des bénéfices au-delà du coût
Un long congé « co-parent » a aussi un coût pour les entreprises, qui doivent assumer le reste à charge de ces congés dépassant la durée légale. Mais pour Jean-Baptiste Lebelle, directeur des ressources humaines du cabinet d’avocats Allen & Overy, l’impact financier est « négligeable » par rapport au bénéfice. « En termes d’engagement et de loyauté de la part de nos collaborateurs qui bénéficient de ces congés, le gain est largement plus important que la dépense. »
« C’est une mesure de bon sens qui profite à tout le monde et nous avons le sentiment, en tant qu’entreprise, de participer à l’évolution de la société. »Jean-Baptiste Lebelle, DRH chez Allen & Overy
à franceinfo
Cela fait déjà cinq ans que les 350 salariés et collaborateurs libéraux du cabinet parisien peuvent jouir d’un congé parentalité de quatre semaines. Jusqu’à présent, 100% des éligibles en ont bénéficié, ce qui représente une dizaine de congés par an. « Evidemment, le maintien du salaire a énormément joué dans sa prise », remarque le DRH. Tout comme l’implication des managers face aux demandes des salariés.
« Mon entourage professionnel a fait preuve d’une grande compréhension, tous mes dossiers ont été pris en charge et mon retour au bureau s’est très bien passé. Trois mois après, je devenais associé », sourit Olivier, en évoquant l’après-naissance de ses jumeaux.
Contribuer à l’évolution des mentalités
Parmi les entreprises à l’avant-garde figure aussi Mangopay, une start-up française de paiement en ligne et co-fondatrice du projet « Parental Act ». Ce dispositif regroupe actuellement 391 entreprises qui proposent toutes un congé « deuxième parent » d’un mois et rémunéré à 100%. « Nous avons le sentiment, avec les entreprises signataires, d’avoir catalysé cette prise de conscience qu’une meilleure équité hommes-femmes au sein de l’entreprise est bénéfique pour tout le monde, se réjouit Romain Mazeries, le directeur général de Mangopay. Ce sont des jeunes sociétés comme la nôtre qui doivent donner l’exemple pour faire changer les mentalités. »
Sur les 200 personnes qui travaillent dans cette start-up, 12 en ont déjà profité. Parmi eux, trois pères de jumeaux qui ont vu leur congé « second parent » doublé à deux mois. Voulant garder une longueur d’avance sur le gouvernement, Romain Mazeries réfléchit déjà à la façon d’augmenter ce congé « second parent » au sein de son entreprise. De là à instaurer un congé paternité de neuf semaines, comme en Finlande ?
Source : Francetvinfo.fr
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Laure Germain-Phion avocate en droits du travail à Grenoble aborde le cadre de la rupture conventionnelle applicable dans la fonction publique territoriale dans la vidéo ci-dessous :