aides

VOUS ÊTES VICTIME OU TÉMOIN DE VIOLENCES SEXISTES ET/OU SEXUELLES AU TRAVAIL OU DE DISCRIMINATIONS?

SUIS-JE VICTIME ?

Sur votre lieu du travail, vous entendez régulièrement des blagues sur les femmes, des remarques sur votre tenue? Vous subissez des propositions à caractère sexuel ? On a tenté de vous embrasser de force ?

Il s’agit de violences sexistes et sexuelles. Ces comportements sont interdits par la loi.

Aussi bien Les femmes comme les hommes peuvent être victimes de violences sexistes et sexuelles au travail, malheureusement, les femmes sont surreprésentées parmi les victimes. Les personnes qui commettent ces actes sont les seules responsables. Ces situations sont pour vous sources de stress, de mal-être, d’angoisses et doivent cesser. Des professionnels et professionnelles de confiance sont à votre disposition pour vous écouter, vous conseiller et vous aider dans vos démarches.
(voir les contacts à la fin du document)

Si vous êtes victime de violences sexistes et sexuelles au travail, vous avez deux recours possibles. Ces deux procédures sont indépendantes l’une de l’autre et peuvent être menées parallèlement.

VICTIME : COMMENT SAISIR SON EMPLOYEUR ?

La collectivité territoriale qui vous emploie a le devoir de vous protéger des violences que vous subissez sur votre lieu de travail. (Art. 11 de la loi du 13 juillet 1983 ) Ces obligations concernent l’ensemble des agents et des agentes de la collectivité, et également les élus et élues de la collectivité (Art. L2123-35 du Code général des collectivités).

TROUVEZ une aide et un accompagnement

Avant tout, il est essentiel de garantir votre sécurité et de trouver un conseil
spécialisé sur vos droits et démarches. Des professionnels et professionnelles de votre lieu de travail peuvent vous aider et vous renseigner (voir les contacts ci-après). Des associations spécialisées (voir
les contacts ci-après) peuvent également vous accompagner et vous renseigner de manière anonyme et gratuite.

Si vous êtes victime de harcèlement sexuel, vous pouvez saisir le Défenseur des Droits. Ce dernier peut vous renseigner sur vos droits et démarches ainsi que d’enquêter sur place.

Au terme de l’enquête, le Défenseur des Droits propose une décision : médiation avec l’employeur, saisine du procureur de la République ou/et des autorités disciplinaires. Ses observations peuvent être présentées devant les juridictions.

CONSTITUER UN DOSSIER

Rassembler des éléments de preuve (si possible, en amont du signalement) :
témoignages, compte-rendu des faits circonstanciés, certificats médicaux, mails, SMS, etc.
Ces éléments de preuves seront nécessaires dans vos démarches, si vous portez plainte et lors de l’enquête menée par votre employeur. Ce dernier pourra vous auditionner, ainsi que la personne qui a commis les faits et
les témoins. Lors de cette audition vous pouvez être accompagné par une tierce personne de votre choix.

SIGNALER

Un dispositif de signalement ou une personne référente spécialisés sur les violences sexistes et sexuelles doivent (ou prochainement) exister au sein de votre collectivité afin de prendre en compte votre signalement de manière confidentielle.

Vous pouvez signaler à votre responsable hiérarchique des faits que vous avez vécus par lettre recommandée. S’il s’agit de la personne qui a commis les faits, vous pouvez saisir sa hiérarchie.
Vous pouvez également saisir le CHSCT (prochainement CST).

En parallèle, vous pouvez également porter plainte contre la personne qui a commis les faits dans un commissariat, à la gendarmerie ou en saisissant
directement par courrier le Procureur de la République.

DEMANDER une protection

Vous pouvez : Exercer un droit de retrait : en cas de danger grave et imminent pour votre vie et votre santé, vous pouvez quitter votre poste de travail temporairement.

Pour cela, vous devez alerter immédiatement
votre chef ou cheffe de service ou un représentant ou une représentante du personnel au CHSCT (prochainement CST) et vous retirer d’une telle situation. Votre chef ou cheffe de service doit procéder immédiatement à une enquête et doit faire cesser le danger.

Aucune sanction ne peut être prise à l’encontre d’un agent ou d’une agente qui a sollicité son droit de retrait s’il ou elle estimait avoir un motif raisonnable de penser que la situation représentait un danger grave et imminent, pour sa vie et sa santé.

Demander la protection fonctionnelle qui vous permet d’être protégé par votre administration.
(Art.11 de la loi du 13 juillet 1983)

La protection fonctionnelle recouvre :

  • Votre protection : vous pouvez demander à changer de service, à être éloigné temporairement de vos fonctions.
  • L’assistance juridique : votre employeur peut vous aider dans les procédures judiciaires, notamment devant les juridictions pénales. Vos frais d’avocat pourront être pris en charge par votre employeur dans le cadre de cette protection fonctionnelle (selon des modalités).
  • La réparation du préjudice : vous pouvez obtenir le paiement des sommes couvrant la réparation du préjudice suite aux violences subies (y compris avant d’avoir engagé une action contentieuse contre la personne qui a commis les faits).

Les violences que vous avez subies peuvent être reconnues comme un accident du travail et vous ouvrir le droit à des indemnités versées par la
Sécurité sociale ainsi qu’à des indemnités complémentaires par votre employeur.

Si l’enquête, conduite par l’employeur, reconnaît les faits de violences, la personne qui a commis les faits sera sanctionnée (blâme, abaissement d’échelon, exclusion, rétrogradation, révocation).

TÉMOIN : COMMENT AGIR ?

Si vous êtes témoin des violences sexistes et sexuelles sur le lieu du travail, vous pouvez soutenir la victime et témoigner lors des différents moments de la procédure.

N’hésitez pas à en parler avec la victime.

Sauf en cas d’urgence ou de vulnérabilité particulière de la victime, il est important d’agir en informant la victime, si possible avec son accord et en respectant sa volonté et en préservant son anonymat, si elle le souhaite.

TROUVER des renseignements

En tant que témoin, pour savoir comment aider la victime, vous pouvez vous tourner vers des professionnels et professionnelles sur votre lieu de travail ou vers des associations spécialisées pour vous renseigner de manière anonyme et gratuite, en préservant la confidentialité concernant la victime (voir fin du document).

PROPOSER son aide à la victime

N’hésitez pas à en parler à la victime et lui proposer votre aide. Vous pouvez rappeler à la victime que ce qu’elle a subi est interdit et puni par la loi, que la personne qui a commis les faits est la seule responsable et que vous pouvez l’aider dans ses démarches et lui donner des contacts utiles.

TÉMOIGNER

Vous pouvez proposer à la victime de témoigner lors des différents moments de la procédure.

Vous pouvez rédiger un témoignage à la victime et lui en remettre une copie, même si elle ne s’en sert pas immédiatement.

Votre témoignage doit comporter le lieu, la date, les circonstances ainsi que les personnes présentes. Des preuves directes (messages, SMS, etc.) et des preuves indirectes (SMS où la victime dit son mal-être) peuvent être jointes.

SIGNALER

S’il est nécessaire de faire un signalement des violences dont vous êtes témoin, il est important de le faire en informant au préalable la victime, et si possible en accord avec elle.

Vous pouvez saisir :

Le dispositif de signalement mis en place par la DRH de la ville de Rennes / Rennes Métropole et le CCAS

 » DISCRIM ALERTE  » géré par plusieurs personnes référentes spécialisées sur les violences sexistes et sexuelles notamment et contre toutes formes de discriminations sont disponibles afin de prendre en compte votre signalement de manière confidentielle au :

02 23 62 11 67

Vous pouvez signaler à votre responsable hiérarchique des faits que vous avez constatés par lettre recommandée. S’il s’agit de la personne qui a commis les faits, vous pouvez saisir sa hiérarchie.

Vous pouvez saisir des membres du CHSCT (prochainement CST) par téléphone au :

02 23 62 24 61 ou par mail cfdt@rennesmetropole.fr

En cas d’urgence ou de vulnérabilité particulière de la victime et après avoir fait un signalement en interne, vous pouvez également signaler les délits et les crimes dont vous avez connaissance directement au Procureur de la République (Art. 40 du Code de procédure pénale).
Ce signalement peut déclencher une enquête pénale.

Aucune mesure concernant le recrutement, la titularisation, la rémunération, la formation, l’évaluation, la notation,
la discipline, la promotion, l’affectation et la mutation ne peut être prise à l’égard des victimes et des témoins qui ont fait un recours auprès d’un supérieur hiérarchique suite aux violences
(Art. 6 ter et art.6 ter A de la loi n°83-634 du 13 juillet 1983).

À QUI S’ADRESSER POUR TROUVER DE L’AIDE ?

Vos représentants CFDT Ville de Rennes / Rennes Métropole / CCAS sur votre site, à notre local 8 place de Torigné, par téléphone au 02 23 62 24 61, par mail cfdt@rennesmetropole.fr, ou sur leur téléphone mobile.

En externe

Des professionnels et professionnelles, comme votre médecin traitant ou
des assistants ou assistantes sociales de votre secteur d’habitation
peuvent vous apporter une écoute, constater les conséquences des violences que vous avez subies et réaliser une attestation qui sera utile dans vos démarches.

Des structures spécialisées dans la lutte contre les violences sexistes / sexuelles et toutes formes de discriminations :

AVFT (Association européenne contre
les Violences faites aux Femmes au
Travail)
: 01 45 84 24 24
Permanence téléphonique d’écoute et d’information sur les droits et démarches des victimes de violences sexuelles ou sexistes au travail, interventions judiciaires et formations. http://www.avft.org

Le Défenseur des Droits peut être saisi sur les situations de harcèlement sexuel et contre toutes formes de discriminations. Le Défenseur des Droits peut vous renseigner sur vos droits et démarches et également conduire une enquête.

Par tel : 09 69 39 00 00

Défenseur des droits (délégués locaux)
olivier.andrieu@defenseurdesdroits.fr / francois.danchaud@defenseurdesdroits.fr

Saisine en ligne : http://www.defenseurdesdroits.fr

Les CIDFF (Centres d’Information sur
les Droits des Femmes et des Familles)
informent, accompagnent et orientent
les victimes sur les volets juridique, social
et psychologique, à travers des permanences
gratuites présentes dans tous les
départements.

http://www.infofemmes.com/v2/p/Contact/Liste-des-CIDFF/73

Ligne d’écoute
Viol Femmes Informations

0800 05 95 95 , anonyme et gratuit, animé par l’association Le Collectif féministe contre le viol, permet une écoute et des renseignements sur les démarches des victimes de violences sexuelles.

Ligne d’écoute
Femmes Violences Information

le 3919, numéro d’écoute national destiné aux femmes victimes de violences, à leur entourage et aux professionnels et professionnelles concernés, animé par la Fédération Nationale Solidarité Femmes (FNSF). Appel anonyme et gratuit 7 jours sur 7.

Le site gouvernemental http://www.stop-violencesfemmes.
gouv.fr vous renseigne sur vos droits et démarches,
les associations près de chez vous. http://www.stop-violences-femmes.gouv.fr/telecharger-les-outils-de.html


L’AIDE AUX PLUS DÉMUNIS AFFAIBLIE, MAIS DEBOUT…

Depuis le début de la crise, les associations travaillent sans relâche pour répondre aux besoins vitaux des plus précaires. L’engagement des salariés et l’élan de solidarité permettent de maintenir l’activité. Mais dans quelles conditions, et pour combien de temps ?

Alors que la France se met à l’abri, la crise sanitaire a plongé les plus démunis dans une précarité absolue. L’hébergement d’urgence était déjà à bout de souffle. Avec l’épidémie de Covid-19, c’est tout le monde associatif qui doit désormais se réorganiser. Dès le début du confinement, les associations ont dû réduire, et parfois suspendre, leurs activités de première nécessité. Le temps de se retourner. « L’affaiblissement de nos forces vives, bénévoles âgés mais aussi salariés, a fortement diminué nos possibilités d’ouvrir les accueils de jour et de poursuivre les maraudes et distributions alimentaires. Les gens appelaient le 115 parce qu’ils avaient faim et n’avaient pas mangé depuis deux ou trois jours. Nous étions très inquiets », explique Christophe Robert, délégué général de la Fondation Abbé Pierre.

Pour parer à l’urgence, ou par refus de la fatalité, l’association a décidé dès les premiers jours du confinement de fournir 60000 tickets services d’une valeur de 10 euros aux SDF pour leur permettre d’acheter des produits d’alimentation et d’hygiène. Une goutte d’eau diront certains, mais un « filet de sécurité » vital pour les bénéficiaires. Le 1er avril, le dispositif sera repris par l’État et étendu à l’ensemble du territoire.

Si, depuis le début de la crise, le secteur associatif réussit tant bien que mal à maintenir son activité, c’est d’abord grâce à l’engagement de ses salariés. Et ce, même si un mois après le début du confinement, les effectifs sont toujours réduits de 30 à 40 % pour cause de maladie, garde d’enfants ou droit de retrait. « Parce qu’ils ne sont pas considérés comme prioritaires, les travailleurs sociaux, salariés et bénévoles associatifs ne sont pas ou peu protégés », déplore Florent Gueguen, directeur général de la Fédération des acteurs de la solidarité. Dès lors, c’est tout le fonctionnement qu’il a fallu repenser.

Partout, les appels aux dons et au bénévolat se sont multipliés. Une plateforme (jeveuxaider.gouv.fr) a été mise en ligne dès le 12 mars, en vue de permettre à toutes les personnes volontaires et disponibles de venir en aide aux plus précaires, comme aux associations. C’est notamment grâce aux dons et à ces bénévoles que l’association Aurore, en partenariat avec le Samu social de Paris, l’Armée du salut et le Secours populaire, peut distribuer depuis le 24 mars quelque 5000 paniers repas par jour aux plus démunis dans la capitale. Trop peu, malheureusement, tant les besoins ont augmenté.

À Paris, mais aussi Marseille ou Lille, on estime que l’affluence a crû de 25 % en moyenne. Et, dans certains ménages modestes, la baisse des revenus liée au chômage technique ou à la perte d’emploi combinée à la hausse des dépenses fait craindre une augmentation significative du nombre de personnes en difficulté (LIRE CI-DESSOUS).

À cela s’ajoute la question de la sécurité, qui reste prioritaire pour éviter que l’épidémie ne se propage. « Lors des distributions, certaines personnes arrivent deux ou trois heures en avance, ce qui provoque des files d’attente énormes. Les mesures de précaution sont rappelées aux bénéficiaires comme aux bénévoles. Mais nous avons du mal à trouver la bonne organisation pour faire respecter les distances de sécurité sanitaire », explique Audrey, militante de l’association Aurore.

Mise à l’abri, des efforts insuffisants

Sur le front de l’hébergement, tous les acteurs du secteur reconnaissent également une forte mobilisation des pouvoirs publics pour la mise à l’abri des plus fragiles. À la fin mars, le ministre chargé de la Ville et du Logement, Julien Denormandie, avait promis une attention particulière envers les sans-abri. Sur les 157 000 places en hébergement d’urgence disponibles, 14 000 ont été prolongées jusqu’à la fin mai, auxquelles s’ajoutent 7800 places d’hôtels de tourisme réquisitionnés le temps du confinement.

Mais les besoins sont très disparates d’un territoire à l’autre, et l’effort est loin de répondre aux 250 000 personnes qui vivent actuellement à la rue ou sont hébergées dans des structures d’accueil provisoires parfois précaires, tels des squats. « Dans de grandes villes comme Marseille ou Toulouse, ils sont encore nombreux à vivre dans des campements ou des bidonvilles, où les mesures barrières ne peuvent pas être respectées, où le risque de contamination est élevé et où l’accès à l’eau est inexistant ou limité », déplore Christophe Robert.

Bien qu’indispensable, la mise à l’abri n’est qu’une étape dans cette crise. Déjà, les tensions s’exacerbent dans certains centres d’hébergement pour les personnes psychologiquement fragiles ou présentant des addictions, à tel point que des associations ont choisi de lâcher du lest sur les règles afin de désamorcer les conflits. Qui pourrait leur en vouloir ? À ce jour, l’urgence est telle que seule la gestion du présent compte. Les activités culturelles et l’accompagnement social ont été mis en sommeil pour maintenir l’hébergement, le couvert et la sécurité des résidents. Avec un objectif : tenir.

Une prime de solidarité

Répondant à l’appel du Secours populaire, des associations (Emmaüs, la Fédération des acteurs de la solidarité, la Fondation Abbé Pierre, le collectif Alerte et ATD Quart Monde) ainsi que la CFDT avaient appelé le chef de l’État à verser une prime de solidarité aux ménages le plus en difficulté, jusqu’à la reprise des cantines scolaires.

Le 15 avril, le gouvernement y a répondu en annonçant que les foyers allocataires du revenu de solidarité active (RSA) ou de l’allocation de solidarité spécifique (ASS) percevront une aide de 150 euros, à laquelle s’ajoutent 100 euros par enfant à charge. Par ailleurs, toutes les familles bénéficiaires des aides personnalisées au logement (APL) qui ne touchent pas le RSA ou l’ASS bénéficieront elles aussi d’une aide de 100 euros par enfant à charge. Au total, 4,1 millions de foyers seront concernés.