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La retraite à 65 ans, une injustice !

En affichant sa volonté de repousser l’âge légal de départ à la retraite à 65 ans, le candidat Macron fait peser les économies réalisées par cette mesure sur les personnes qui ont commencé à travailler tôt.

L’idée d’une grande réforme du système en vue de le rendre plus juste semble totalement enterrée.

Un gâchis…

Chat échaudé craint l’eau froide… En matière de retraite, le revirement d’Emmanuel Macron, entre le temps où il était candidat à la présidentielle de 2017 et l’actuel candidat de 2022, est spectaculaire

Très ambitieux en 2017, affichant sa volonté de transformer en profondeur le système (par la création d’un système unique, la prise en compte de l’ensemble de la carrière, etc.), il se contente aujourd’hui d’annoncer une réforme paramétrique à la fois classique et injuste : le décalage de l’âge minimal de départ, qui passerait progressivement de 62 à 65 ans.

Comme le dénonce la CFDT depuis des années, le report de l’âge minimal de départ sans toucher à la durée de cotisation minimale ni à l’âge de départ sans décote (aujourd’hui variant de 65 à 67 ans) revient à faire porter l’effort en matière de retraite aux personnes qui ont commencé à travailler jeunes et qui avaient donc la possibilité de faire valoir leurs droits à pension dès 62 ans.

Rappelons que la durée de cotisation minimale à partir de la génération née en 1973 est de quarante-trois ans.

Cette réforme doit s’appliquer progressivement puisqu’il est prévu un décalage de quatre mois par an. Ainsi, la génération née en 1969 serait la première à redécouvrir la retraite à 65 ans comme âge de départ minimal.

Il s’agit donc d’une transition plutôt rapide (d’une durée d’environ une décennie) censée offrir au système une économie de plusieurs milliards d’euros. Et dans le souci de ne pas perdre de temps, le candidat Macron annonce une loi dès cet été.

“Jusqu’à présent, les annonces sont très déséquilibrées. D’un côté, nous avons un report abrupt de l’âge de départ ; de l’autre, des promesses plutôt vagues de dispositifs d’accompagnement.”

Frédéric Sève, secrétaire national de la CFDT

Pour mieux faire passer la pilule, l’actuel président de la République promet quand même plusieurs contreparties. Le minimum contributif (niveau minimal de pension pour une carrière complète) serait fixé à 1 100 euros, le dispositif de cumul emploi-retraite serait facilité (une mesure taillée pour les médecins et les cadres supérieurs, qui pourraient ainsi acquérir de nouveaux droits à la retraite même après avoir liquidé leurs droits originels), la possibilité de retraite progressive serait favorisée, il existerait un nouveau dispositif carrières longues, une concertation sur la pénibilité et l’invalidité aurait lieu… « Jusqu’à présent, les annonces sont très déséquilibrées, remarque Frédéric Sève, secrétaire national à la CFDT chargé du dossier des retraites. D’un côté, nous avons un report abrupt de l’âge de départ ; de l’autre, des promesses plutôt vagues de dispositifs d’accompagnement. »

L’objectif affiché d’une telle décision reste de faire des économies en augmentant en moyenne la durée de cotisation des travailleurs. L’idée sous-jacente (même si elle n’est pas strictement formalisée de la sorte) est de décaler de trois ans tous les dispositifs – un peu à l’instar de ce qui s’était passé lors du passage de 60 à 62 ans sous la présidence de Nicolas Sarkozy. Reste que l’on peut se demander si les économies attendues seront au rendez-vous. À LIRE AUSSI Le report de l’âge de la retraite scruté à la loupe

Les travaux du Conseil d’orientation des retraites (COR) montrent que tout report de l’âge de départ a un coût pour les finances publiques puisque les travailleurs qui ne sont plus en activité vers la fin de leur carrière sont pris en charge par d’autres organismes.

Le décalage de l’âge de départ à la retraite engendre incontestablement des coûts pour lesdits organismes. Le COR a d’ailleurs montré qu’en travaillant davantage, les personnes accumulent plus de droits mais ceux-ci ont également un coût pour le système.

Décaler l’âge de départ à la retraite permet sans conteste de faire des économies, mais pas forcément au niveau des montants annoncés. L’intérêt financier de cette réforme dépendra finalement beaucoup de l’évolution de l’état du marché du travail et du taux d’activité des seniors.

Une réforme très pénalisante pour nombre de travailleurs

« Repousser l’âge légal de départ à la retraite, ça pénalise les travailleurs aux carrières les plus hachées, ceux qui ont les métiers les plus pénibles. C’est brutal parce que ces personnes ne sont pour la plupart plus en emploi au moment où elles liquident leurs droits à la retraite », insiste Laurent Berger, qui regrette que cette volonté de reculer l’âge de départ refasse surface (ce projet figure également dans le programme de Valérie Pécresse) alors qu’il n’y a pas de réelle nécessité économique.

Signe que le candidat Macron considère cette réforme comme une simple mesure comptable, il laisse entendre qu’une véritable réforme des retraites devra être lancée en parallèle afin d’aller vers un régime unique, mais sur ce sujet, il compte se donner du temps et évoque même une possible clause du grand-père.

Pour résumer, il envisage une loi dès l’été qui ferait passer l’âge de départ de 62 à 65 ans et ainsi dégager des marges de manœuvre financière pour ensuite œuvrer à la mise en place d’un nouveau régime concernant les générations qui arrivent sur le marché du travail. Évidemment, il y a là de quoi s’attirer un peu plus l’opposition de l’ensemble des organisations syndicales sur ce sujet toujours aussi clivant.

Plainte pour harcèlement : un policier municipal de Rennes en grève de la faim

Un policier municipal à Rennes entame, ce jeudi, son 7e jour de grève de la faim. Après une plainte pour harcèlement qui n’a pas abouti, il rend public le malaise qui règnerait au sein de la police municipale où travaillent 80 agents. Des syndicats accusent un autre syndicat d’en être responsable.

Comité de soutien au policier municipal en grève de la faim, au Palais Saint-Georges, à Rennes le 21 janvier 2021 • © S. Labrousse – FTV
Ils sont huit représentants syndicaux, déployant banderoles et drapeaux au fronton du Palais Saint-Georges, élégant bâtiment historique abritant le service des pompiers et la police municipale de la ville. Des délégués syndicaux CGT, Unsa, Solidaires et CFDT, qui travaillent dans d’autres services municipaux que la police, sont venus soutenir deux policiers municipaux qui dénoncent un harcèlement de la part de leurs collègues. L’un des deux policiers municipaux a entamé une grève de la faim le 14 janvier 2021.

Ambiance délétère et pernicieuse

Policier municipal à Rennes depuis 3 ans, Nicolas est en arrêt de travail depuis 3 mois et a commencé une grève de la faim le 14 janvier 2021. Il ne s’est pas déplacé ce jeudi matin et les représentants syndicaux qui le soutiennent se montrent réticents à préciser les raisons du malaise qu’ils dénoncent.

J’ai l’impression qu’il y a des pressions entre agents, et que la déontologie n’est pas au rendez-vous. […] On ne voudrait pas que la police municipale soit un Etat dans l’Etat.

Laurent Cairon, délégué CGT agent territoriaux Ville de Rennes

La responsabilité d’un syndicat pointée

Mis en cause: le syndicat Force Ouvrière, qui serait majoritaire au sein de la police municipale rennaise. Le gréviste de la faim a confié aux autres syndicats avoir subi des pressions dès son arrivée dans la police municipale, et notamment après avoir refusé de s’affilier à FO. Il affirme que la centrale syndicale fait la loi au sein de ce service de la ville de Rennes. Par la suite, il a décidé d’adhérer à la CGT. 

Nous, on entend qu’ils [les policiers municipaux] font un peu ce qu’ils veulent, il faudrait qu’ils soient recadrés. Il faut qu’on sorte de cette crise.

Laurent Cairon, délégué CGT agent territoriaux Ville de Rennes

Enquête interne

L’intersyndicale comme Nicolas en appellent au service des ressources humaines de la ville. Ce dernier est déjà en contact avec le policier municipal en grève et encourage son retour au sein du service, qui compte environ 80 agents. Mais le gréviste de la faim estime que, même après l’enquête interne de la collectivité, au cours de laquelle plusieurs agents de la Direction de la Police Municipale et du Domaine Public ont été auditionnés, rien n’a changé dans l’ambiance de travail, et qu’il ne peut reprendre ses fonctions.

Plainte classée sans suite par le parquet de Rennes

L’employeur municipal, que nous avons contacté, rappelle par voie de communiqué de presse que deux enquêtes, l’une administrative, l’autre judiciaire, n’ont pas permis jusqu’ici d’établir la « matérialité » du harcèlement. « Après un temps d’enquête et de nouvelles auditions d’agents de police municipale, le Parquet vient de faire savoir que cette plainte serait classée sans suite, en arrivant à des conclusions similaires à celles de l’enquête interne. »

Si de nouvelles informations étaient transmises par l’agent ou par une organisation syndicale, elles feraient bien sûr l’objet d’un examen attentif. Dans le cas où des éléments probants seraient établis, l’employeur n’hésiterait pas à prendre ses responsabilités et à sanctionner les responsables.

Communiqué de la Ville de Rennes, le jeudi 21 janvier 2021
La municipalité exprime son inquiétude quand au risque pour la santé du policier municipal en grève de la faim. Elle n’annonce, pour l’heure, pas de nouvelles mesures concernant son service.

Source : France 3 Bretagne

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La négociation sur la santé au travail est enfin lancée

Plus question de reporter la réforme de la santé au travail, maintes fois repoussée. Le 13 juin, deux jours avant la première réunion paritaire sur le sujet, le gouvernement a enfin adressé aux partenaires sociaux sa lettre d’orientation les invitant à engager une négociation interprofessionnelle.

Cela fait suite, notamment, à la tribune publiée à la mi-mai par 158 députés de la majorité qui appelaient à « une grande réforme de la santé au travail », estimant que la crise sanitaire avait mis en exergue des dysfonctionnements « observés de longue date ». Depuis, un rapport sévère de l’Inspection générale des affaires sociales (Igas) sur l’évaluation des services de santé au travail interentreprises (SSTI) daté du 2 juin a confirmé ce constat, soulignant des moyens insuffisants, des problèmes de gouvernance, le manque de prévention de la désinsertion professionnelle… et « l’investissement insuffisant des partenaires sociaux » dans le dispositif. « Bref, tout le monde en prend pour son grade, résume la secrétaire nationale Catherine Pinchaut. Cependant, cette analyse est utile pour étayer ce que la CFDT revendique depuis longtemps : rénovation en profondeur du système des acteurs de la médecine du travail et de prévention des risques, prise en compte de la qualité de vie au travail et de la qualité du travail. »

Un agenda à enrichir

D’ici à la fin de l’année, les partenaires sociaux devront élaborer des propositions concrètes sur l’évaluation des risques et l’offre de service à fournir aux entreprises et aux salariés. Le document, qui mentionne le rapport de l’Igas, demande que les SSTI fassent l’objet d’une « rationalisation ». La réorganisation de la gouvernance et du financement de la santé au travail sont également à l’ordre du jour dans cette feuille de route qui reprend les préconisations du rapport Lecocq sur la santé au travail, rendu en… 2018. Il semble donc que la prise de conscience de la nécessité de sauvegarder la sécurité et la santé des salariés ait réellement « changé d’échelle », comme écrit en préambule. Toutefois, « la lettre d’orientation est laconique sur le dialogue social et n’est pas assez ambitieuse au sujet de la QVT ou de la qualité du travail, regrette Catherine Pinchaut. Sept dates ont été fixées sur différents thèmes ; il faut ajouter la QVT et les questions liées au travail à cet agenda ». Les partenaires sociaux se revoient le 23 juin.

Il y a urgence à retirer la réforme de l’assurance de chômage

Compte tenu de la crise économique provoquée par le Covid-19, Muriel Pénicaud a annoncé l’engagement d’une réflexion avec les partenaires sociaux pour « adapter rapidement les règles d’assurance chômage ». Pourtant, à ce jour et alors que la situation des chercheurs d’emploi est extrêmement préoccupante, aucune décision n’a encore été prise. Pour SNC, la CFDT, l’UNSA, la FAGE, ATD Quart-Monde, le Secours Catholique, la FAS, le MNCP et Coorace, il y a maintenant urgence à retirer la réforme de l’assurance chômage.

Depuis novembre 2019, Solidarités Nouvelles face au Chômage (SNC), la CFDT, l’UNSA, la FAGE, ATD Quart-Monde, le Secours Catholique, la Fédération des acteurs de la solidarité (FAS), le Mouvement National des Chômeurs et Précaires (MNCP) et Coorace alertent collectivement sur les conséquences de la réforme de l’assurance chômage pour les personnes en recherche d’emploi. La première vague entrée en application le 1er novembre 2019, a déjà fragilisé des dizaines de milliers de demandeurs d’emploi. La crise sanitaire et économique actuelle multiplie ces fragilités et les cris d’alerte comme celui de  Virginie B. se multiplient : « Nous sommes en pleine crise du coronavirus, mon contrat en cdd vient de se terminer et l’entreprise où je travaille est fermée, je ne peux plus travailler et je ne peux pas recharger mes droits au chômage avec la nouvelle réforme. On me demande de faire 900 heures de travail pour pouvoir recharger mes droits, il m’en manque 400. Je suis dans l’impossibilité de le faire. »

La crise impacte durement les chercheurs d’emploi

Le marché du travail est désormais bien différent de celui de 2019. Les justifications avancées par le gouvernement en faveur de la réforme ne sont donc plus valables. En effet, avec la crise, le nombre de chercheurs d’emploi de catégorie A a augmenté de 850 000 de fin février à fin avril 2020. Nous avons vu aussi combien les travailleurs pauvres peuvent devenir des pauvres tout court. En effet cette crise a eu un impact tout particulier sur les chercheur d’emploi de catégorie B et C (ceux qui travaillent de façon occasionnelle). Non seulement ils se sont retrouvés sans emploi durant la crise et donc sans ressources, de plus, si le nouveau calcul du salaire journalier entre en vigueur, ils se retrouveront également avec une allocation minorée ! La double peine. La décision de reporter l’entrée en vigueur des règles modifiant le calcul des allocations d’assurance chômage ne fait que déplacer les problèmes à plus tard avec des conséquences très lourdes notamment pour celles et ceux qui, en cette période ne pourront accéder à l’emploi et pour tous ceux qui vont perdre leur emploi du fait de la dure crise économique.

Le retrait de la réforme de l’assurance chômage s’impose

Si les signes d’ouverture dont semble faire preuve Muriel Pénicaud sur le retour à 4 mois au lieu de 6 mois travaillés pour l’ouverture des droits à l’assurance chômage sont à saluer, la question du nouveau mode de calcul du salaire journalier de référence reste entière. Une simple baisse de la période de référence de 24 à 12 mois ne pourra éviter les effets catastrophiques de la prise en compte des périodes non-travaillés dans le calcul du SJR. Pour les chercheurs d’emploi, parfois déjà touchés par les premières mesures, le montant de leur allocation baissera de 22% en moyenne, et pour certains de moitié. Compte tenu du nouveau contexte économique provoqué par le Covid-19, seul le retrait de la réforme de l’assurance chômage, à l’exception des nouveaux droits accordés aux travailleurs indépendants et aux démissionnaires poursuivant un projet professionnel, permettra de protéger les chercheurs d’emploi et les personnes en emplois précaires.

CONTACTS PRESSE :

SNC

Pauline Simon : 06 29 80 36 15 / pauline.simon@snc.asso.fr

Secours Catholique
Djamila ARIBI : 06 85 32 23 39 / 01 45 49 75 24 / djamila.aribi@secours-catholique.org

ATD Quart Monde
Hélène Pinazo & Emilie Perraudin : 01 42 46 01 69 / communication@atd-quartmonde.org


Fédération des acteurs de la solidarité
Audrey-Jane Baldi : 01 48 01 82 06 / 06 17 80 03 52 / audrey-jane.baldi@federationsolidarite.org

CFDT
Dominique Primault : 06 43 75 92 73 / dprimault@cfdt.fr

UNSA
Vanessa Jereb : 06 26 34 09 92 / vanessa.jereb@unsa.org

MNCP
Pierre-Edouard Magnan : 06 79 91 63 18 / pierreedouard.magnan@gmail.com

COORACE
Emilie Ouchet : 06 99 14 59 43 / emilie.ouchet@coorace.org

FAGE
Orlane François : orlane.francois@fage.org

LES SOIGNANTS DE RETOUR DANS LA RUE

« Construisons le secteur sanitaire, social et médico-social de demain. Quoi qu’il en coûte ! » Le mot de d’ordre de la journée de mobilisation nationale du 16 juin est clair. Partout dans les territoires et les établissements, les militants CFDT du privé et du public font entendre leur colère, que ce soit sur les carrières et rémunérations, la qualité de vie au travail, le temps de travail ou la protection sociale.

Ce sont ces mêmes revendications qui sont portées par la CFDT dans le cadre du Ségur de la santé, lancé par Emmanuel Macron, et dont les conclusions sont attendues à la mi-juillet. Pour le ministère de la Santé, ces travaux doivent permettre la mise en place d’« un système de santé encore plus moderne, plus résilient, plus innovant, plus souple et plus à l’écoute de ses professionnels ».

Investir dans la santé

« Il faut surtout investir et reconnaître l’engagement de l’ensemble des personnels soignants et accompagnants », répond la Fédération Santé-Sociaux. La crise sanitaire a montré les limites du système de soins français et la nécessité de « construire le monde d’après ». « Après les applaudissements de 20 heures, le rideau ne doit pas retomber sur les réalités des professionnels de la santé, prévient sa secrétaire générale, Ève Rescanières. La lumière est enfin braquée sur des métiers et fonctions jusqu’ici mal considérés, mal payés, très souvent occupés par des femmes et notamment par les travailleuses de l’aide à domicile. » Même discours du côté de la Fédération Interco, qui souhaite enfin voir reconnu le travail des personnels des établissements sociaux et médico-sociaux territoriaux. « Leur contribution au service public doit être mieux reconnue. »